Adieu Denis, merci Manon
C'est particulier l'attachement qu'on peut ressentir pour une personne. Les liens qui se brodent au fil d'un parcour. Avant aujourd'hui, je connaissais Manon comme un personnage de légende. Manon des scans, la blonde à Gratton. LA Manon de ses chroniques.
Aujourd'hui, quand je suis allez la voir avec Yves B. pour parler avec elle de la mort de son amoureux, j'ai compris qu'on était en famille.
Assise sur le lit dans lequel Denis est mort, elle était merveilleuse, forte, amoureuse, soulagée, triste mais souriante. Et elle nous a raconté la mort de son chum, de notre collègue, comme on discute avec les proches quand on est endeuillé.
Le téléphone a sonné pendant qu'on jasait. C'était Mathieu Bélanger. Il prennait des nouvelles.
J'ai essayé de devenir copain avec le chien, Alfie. (En l'honneur de Daniel Alfredsson, le joueur de hockey qui a fait sa carrière à Ottawa.)
Yves m'a demandé ce que je voulais faire comme photo au début, j'ai répondu : je veux écouter. C'est ce que j'ai fait. C'était un moment lumineux, plein de sagesse, de respect, d'amour et de douceur.
Elle nous a parler de Denis. En riant, avec coeur. Des dernières heures et des dernières 30 années.
Sur ma photo elle regarde la photo que j'ai photographié (à droite), à la base, c'est un touriste Allemand qui les a photographié sur la rue à New York.
Je ne connaissais pas beaucoup Denis, nos interactions ont été assez rares, depuis que je suis arrivé au Droit, entre le moment où j'ai fait pour la première fois une photos pour sa chronique quand j'étais le petit nouveau, il y a 15 ans et la dernière fois ou je lui ai parlé, quand j'ai traité son dossier comme président du syndicat en décembre l'an dernier, j'ai toujours senti son respect, sa gentillesse et sa considération, comme si j'étais de la famille, en fait.
Son départ laisse un vide, c'était un membre important de la famille. C'est un autre gros morceau de ce que représente Le Droit qui devra se conjugué au passé maintenant.
J'espère que notre visite a fait du bien à Manon et que le texte d'Yves fera du bien à nos lecteurs.
Yves Bergeras, Le Droit
Tout le monde aimait Gratton.
J'ai une pensé douce, ce soir, pour sa famille Manon, Jean-Michel et sa petite-fille et aussi pour mes collègues, Woody, Yves et Julien, qui sont aussi de la famille (et touts les autres, mais ils sont pas abonnés fait que je les nommes pas. 😜)